Les phobies dâimpulsion : quand ton cerveau part en vrille, mais pas toi
Les phobies dâimpulsion : quand ton cerveau part en vrille, mais pas toi

Parce quâil faut bien commencer quelque part : câest quoi, au juste, les phobies dâimpulsion ?
Tu marches tranquille, tu tiens ton bĂ©bĂ© dans les bras ou tu cuisines pĂ©pouze⊠et paf, ton cerveau balance une idĂ©e bien flippante. Un flash. Un scĂ©nario catastrophe. Et si tu lĂąchais ton enfant ? Et si tu plantais ton couteau dans ton partenaire ? Et si tu sautais du balcon ? Tu te sens glacé·e, honteux·se, et surtout : tu penses que tâes fou·folle. Spoiler : tu ne lâes pas.
Bienvenue dans lâunivers des phobies dâimpulsion. Ce joyeux combo dâanxiĂ©tĂ©, dâhyper-contrĂŽle, et de pensĂ©es intrusives qui te donnent lâimpression de devenir la pire version de toi-mĂȘme⊠alors quâen rĂ©alitĂ©, tu es juste humain·e. Et que tu nâas aucune envie rĂ©elle de faire ces trucs-lĂ .
Non, tu nâes pas dangereuse (mĂȘme si ton cerveau essaie de te faire croire lâinverse)
Le cerveau peut te balancer des pensĂ©es cheloues, ultra dĂ©rangeantes, parfois mĂȘme des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, mais ce nâest pas toi. Câest ton anxiĂ©tĂ©, ton mental en surcharge, (parfois le signal dâun trouble psychologique obsessionnel qui tente de sâexprimer). Et non, ce nâest pas « pathologique » dans le sens flippant du mot : câest une rĂ©action mentale intense Ă une pĂ©riode de ta vie oĂč tout part en vrille, notamment quand tu viens de devenir mĂšre.
Ce genre de pensĂ©e intrusive, excessive, choquante, touche surtout les personnes anxieuses, perfectionnistes, parfois dĂ©pressives, souvent hypersensibles, en mode compulsif sur leur besoin de tout contrĂŽler. Et si ça te concerne, sache que tu nâes pas folle. Tu es humaine, Ă©puisĂ©e, en train de souffrir mentalement dans un monde qui ne reconnaĂźt pas la matrescence et la maternitĂ© rĂ©elle, avec ses tempĂȘtes invisibles.
Tu penses Ă commettre lâimpensable ? Ce nâest pas dangereux tant que tu nâas aucune envie rĂ©elle de le faire. Les phobies dâimpulsion sont Ă©go-dystoniques : elles vont Ă lâencontre de ce que tu es. Elles peuvent se dĂ©clencher brutalement dans le post-partum, ou plus tard, souvent sous lâeffet de fatigue chronique, de charge mentale extrĂȘme, ou dâun fond traumatique refoulĂ©.
Ce qui est encore plus angoissant ? Ces pensĂ©es arrivent souvent quand tu es seule, face Ă ton bĂ©bĂ©, Ă un moment oĂč tu devrais soi-disant rayonner de bonheur. Et au lieu de ça, ton cerveau envoie des signaux de dĂ©tresse. Tu paniques et tu culpabilises Ă mort.
Ce que ça dit de toi ces phobies d’impulsion (et câest plutĂŽt rassurant)
Tu veux la vĂ©ritĂ© ? Si tu souffres autant, câest que tu tiens justement Ă ne faire de mal Ă personne. Câest ton cĆur qui hurle sous la pression. Câest ton systĂšme nerveux qui implose. Et tu nâes pas un cas isolĂ© : des milliers de personnes souffrant de troubles mentaux, de santĂ© mentale pĂ©rinatale, de phobies dâimpulsion, vivent ça tous les jours.Â
Si tu vis une phobie dâimpulsion, câest parce que tu ressens fort. Parce que tu aimes fort. Et que tu as un niveau dâexigence envers toi-mĂȘme qui pourrait nourrir dix personnes. Alors non, tu nâes pas foutu·e. Tu nâes pas dangereux·se. Tu es juste Ă©puisé·e par ta propre vigilance, et ton cerveau sâest mis en alerte rouge.
Tu nâes pas faible. Tu vis un moment oĂč ton cerveau reconfigure ses circuits mentaux, oĂč tes repĂšres Ă©clatent. Et si ces pensĂ©es te terrifient, câest justement parce que tu nâes pas dangereuse. Tu es humaine, Ă©puisĂ©e, hyper sensible. Et tu mĂ©rites mieux que le silence.
Mais sache-le : ça se soigne. Ăa sâapaise. Tu nâas pas Ă vivre avec cette peur constante de toi-mĂȘme. Parles-en Ă ton ou ta thĂ©rapeute, il ou elle saura analyser ces pensĂ©es irrationnelles et poser un diagnostic.
Â
DâoĂč ça sort, ces pensĂ©es tordues ?
Le cocktail est bien connu : stress post traumatique, Ă©puisement, charge mentale, culpabilitĂ©, isolement, trouble anxieux, souvenirs traumatiques mal digĂ©rĂ©sâŠ
Ces pensĂ©es ne sont pas logiques. Ce sont souvent des rĂ©sidus dâĂ©vĂ©nements marquants, parfois anciens, parfois refoulĂ©s, qui sâinvitent dans le prĂ©sent Ă coups dâimages choquantes. Le cerveau anxieux fonctionne comme un radar dĂ©traquĂ© : il cherche des menaces partout, y compris Ă lâintĂ©rieur de toi.
Les phobies dâimpulsion ne tombent pas du ciel. Elles dĂ©barquent souvent quand tu viens de devenir mĂšre, au moment oĂč ton corps est rincĂ©, ton esprit en vrac, et ton Ă©quilibre mental complĂštement Ă poil. Ce moment prĂ©cis sâappelle la matrescence : une tempĂȘte identitaire, hormonale et Ă©motionnelle, aussi puissante que sous-estimĂ©e.
Dans ce climat intense, ta sensibilitĂ© anxieuse, ton besoin de contrĂŽle obsessionnel, et ta peur de mal faire peuvent dĂ©clencher un vrai feu dâartifice mental. Ajoute à ça la chute hormonale, la privation de sommeil, une naissance difficile ou un passĂ© traumatique, et tu obtiens un terrain fertile pour des rĂ©actions pathologiques â pas dans le sens dramatique, mais mĂ©dical. Ton cerveau fait ce quâil peut avec les moyens du bord, souvent en mode panique.
Et plus tu luttes contre ces pensĂ©es, plus elles prennent de la place. Câest lĂ que la psychothĂ©rapie, les thĂ©rapies comportementales, ou mĂȘme les exercices de relaxation peuvent tâaider Ă dĂ©samorcer la machine.
Comment diffĂ©rencier phobie dâimpulsion et vraie pulsion ?
Le grand critĂšre, câest le dĂ©sir. Dans une pulsion, tu veux passer Ă lâacte. Dans une phobie dâimpulsion, tu es terrorisé·e Ă lâidĂ©e mĂȘme de le faire. Tu ne ressens aucun plaisir, aucune envie, juste une peur incontrĂŽlable, souvent accompagnĂ©e dâattaques de panique, de tremblements, dâĂ©vitement ou de comportements de contrĂŽle compulsif.
Et franchement, rien que ça suffit Ă montrer que tu es du cĂŽtĂ© sain de la barriĂšre. Tu nâes pas en train de devenir « cinglé·e », tu es en rĂ©action Ă une charge mentale et Ă©motionnelle beaucoup trop intense.
Ce que les phobies dâimpulsion ne sont PAS (et câest important de le dire)
Non, ce nâest pas une pulsion incontrĂŽlable ni un signe de pathologie criminelle. Les phobies dâimpulsion, ce sont des pensĂ©es qui surgissent sans prĂ©venir, comme des pubs pop-up flippantes, et qui ne reflĂštent aucun dĂ©sir rĂ©el. Elles sont lâexpression dâun trouble anxieux, dâun stress post traumatique ou dâun terrain dĂ©pressif en sommeil. Et plus tu cherches Ă avoir le contrĂŽle, plus elles se pointent.
Tu crois ĂȘtre une bombe Ă retardement, alors quâen rĂ©alitĂ©, tu es juste atteint·e de peur excessive, celle quâon ne tâa jamais appris Ă gĂ©rer. Par peur de perdre pied, tu dĂ©veloppes des obsessions, des scĂ©narios en boucle, souvent amplifiĂ©s par ton hypervigilance. Tu commences Ă avoir peur de ta peur â et lĂ , on entre dans le cercle vicieux typique du trouble panique.
Pourquoi en parler maintenant, et pourquoi ici ?
Parce que trop de gens souffrent en silence, croyant ĂȘtre des monstres. Parce que les troubles psychologiques ne sont pas que dans les bouquins de psychiatrie. Parce que les personnes souffrant de phobies dâimpulsion sont souvent celles qui aiment le plus profondĂ©ment, mais qui ont trop peur de mal faire.
Et parce que chez Bonjour Ocytocine, on en a marre du vernis parfait sur la maternitĂ©. On veut du vrai. Du brut. Du sensible. Et du safe. Pas du glamour floutĂ© par des filtres Instagram pendant quâon crie en silence dans sa tĂȘte.
Câest ultra frĂ©quent (mĂȘme si personne nâen parle Ă voix haute)
Tu penses ĂȘtre seul·e Ă vivre ça ? Spoiler : des milliers de personnes souffrent en silence. Le plus souvent pendant la grossesse, le post-partum, ou Ă des moments de stress intense comme lâadolescence ou une phase de deuil.
On reçoit des tĂ©moignages tous les jours : des parents, des gens en psychothĂ©rapie, des personnes en dĂ©pression post-partum, des adultes sous antidĂ©presseurs ou anxiolytiques qui racontent leur combat quotidien contre ces pensĂ©es parasites. Et on va ĂȘtre claires : ce nâest ni honteux ni exceptionnel. Ce qui est flippant, câest de nâavoir personne Ă qui en parler sans ĂȘtre jugĂ©e.
Tu es peut-ĂȘtre hyper fonctionnelle dans ta vie, mais Ă©motionnellement tu souffres. Câest comme vivre avec un fond sonore dâangoisses constantes. Et tu sais quoi ? Câest normal de vouloir souffler.
Le plus cruel ? Tu es censĂ©e rayonner. Ătre « comblĂ©e ». Alors quâen vrai, tu luttes avec des pensĂ©es flippantes, des scĂ©narios absurdes, un mental saturĂ©. Et tout ça, câest invisible. La majoritĂ© des jeunes mĂšres qui en parlent le font trop tard, parce quâelles pensent que câest interdit de souffrir psychologiquement dans une maternitĂ© quâon leur a vendue comme lumineuse.
Comment gĂ©rer les phobies dâimpulsion quand elles sâinvitent sans prĂ©venir ?
Tu veux la vĂ©ritĂ© ? Il faut en parler. Ă un·e psy, Ă un proche, Ă un groupe de soutien. Les phobies dâimpulsion se soignent. Elles se comprennent. Elles se traversent.
Les thĂ©rapies cognitivo-comportementales, la psychothĂ©rapie dynamique, les approches centrĂ©es sur les traumatismes, la prise (si besoin) dâantidĂ©presseurs ou dâanxiolytiques sous suivi mĂ©dical â tout ça fait partie des ressources possibles. Et yâa zĂ©ro honte Ă les utiliser.
Tu peux aussi apprendre Ă accueillir ces pensĂ©es sans leur donner plus de pouvoir. Elles nâont pas Ă diriger ta vie. Tu peux choisir de ne plus avoir peur dâelles. Et petit Ă petit, elles perdront leur pouvoir.
En vrai, tâas pas besoin dâun exorcisme. Juste dâun espace safe et de vrais mots.
Les phobies dâimpulsion, câest pas un dĂ©lire marginal. Câest une vraie expĂ©rience mentale qui touche des milliers de personnes, souvent en silence. Et surtout, ça nâa rien Ă voir avec une pulsion criminelle ou une maladie psychiatrique grave. Tu peux avoir des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, flipper Ă lâidĂ©e de le laisser tomber, de lâĂ©touffer, de lui faire du mal… sans jamais vouloir le faire. Et câest lĂ toute la complexitĂ©.
Si tu vis ça, câest pas que tu es « folle » ou en train de sombrer dans un trouble mental. Câest peut-ĂȘtre que tu traverses un post-partum chargĂ©, un burnout maternel, un Ă©pisode de trouble anxieux, de dĂ©pression postnatale, ou mĂȘme un trouble obsessionnel compulsif encore non diagnostiquĂ©. Peut-ĂȘtre que ton corps a encaissĂ© un traumatisme obstĂ©trical, que ton cerveau dĂ©clenche des signaux de dĂ©tresse. Ou peut-ĂȘtre que tu es simplement Ă©puisĂ©e, en surcharge sensorielle, et que ton anxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e prend le volant.
Rien de tout ça ne fait de toi une mauvaise mÚre.
Au contraire : ce que tu ressens prouve à quel point tu tiens à ton bébé. Les personnes souffrant de ce type de troubles mentaux sont souvent les plus attentionnées, les plus consciencieuses, les plus investies. Mais aussi les plus à risque de souffrir en silence, rongées par la honte.
Et câest exactement pour ça quâon doit parler des phobies dâimpulsion, des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, de la matrescence, de lâangoisse postnatale, des troubles psychologiques pĂ©rinataux, des attaques de panique, de la phobie sociale post-partum, de lâĂ©vitement obsessionnel, de lâhypervigilance parentale, du stress post traumatique, des crises dâangoisse silencieuses, de la culpabilitĂ© maternelle, du dĂ©sĂ©quilibre Ă©motionnel, des peurs irrationnelles, des symptĂŽmes anxieux, de la pression sociale autour de la maternitĂ©. Tout ça. Sans filtre.
Parce que tu mĂ©rites plus quâun « ça va passer ». Tu mĂ©rites une vraie Ă©coute, un accompagnement adaptĂ©, et surtout : quâon arrĂȘte de mĂ©dicaliser ton humanitĂ©. Les phobies dâimpulsion, ça se comprend. Ăa se traite. Et surtout, ça ne te dĂ©finit pas.
Et concrĂštement, on fait quoi aprĂšs avoir lu cet article ?
Tu fermes les onglets flippants. Tu arrĂȘtes de te diagnostiquer Ă coups de forums anonymes. Tu nâes ni seul·e, ni bizarre, ni fichu·e. Si tu veux aller plus loin, chez Bonjour Ocytocine, on tâa concoctĂ© des ressources sur la santĂ© mentale pĂ©rinatale qui nâĂ©dulcorent rien ! Mamabirth c’est du vrai, du safe, du fĂ©ministe, et surtout : du soutenant.
Tu cherche un accompagnement qui parle VRAIMENT de maternitĂ© ? Nous parlons de tout, y compris de ce que la sociĂ©tĂ© veut planquer sous le tapis. Parce que câest lĂ que le pouvoir commence : dans les mots quâon ose dire.
đ Ă lire aussi :
âą Postpartum câest quoi ? spoiler : pas juste un baby blues !
âąÂ Câest quoi la « Matrescence » ce mot barbare ?
âąÂ Ton corps aprĂšs lâaccouchement : Ă©pisode « suite de couches » (spoiler : on tâaide Ă gĂ©rer) âïž
âąÂ Baby-blues : ça peut arriver Ă tout le monde ? TĂ©moignage
âąÂ Burnout parental : couple postpartum au bout du rouleau !

Parce quâil faut bien commencer quelque part : câest quoi, au juste, les phobies dâimpulsion ?
Tu marches tranquille, tu tiens ton bĂ©bĂ© dans les bras ou tu cuisines pĂ©pouze⊠et paf, ton cerveau balance une idĂ©e bien flippante. Un flash. Un scĂ©nario catastrophe. Et si tu lĂąchais ton enfant ? Et si tu plantais ton couteau dans ton partenaire ? Et si tu sautais du balcon ? Tu te sens glacé·e, honteux·se, et surtout : tu penses que tâes fou·folle. Spoiler : tu ne lâes pas.
Bienvenue dans lâunivers des phobies dâimpulsion. Ce joyeux combo dâanxiĂ©tĂ©, dâhyper-contrĂŽle, et de pensĂ©es intrusives qui te donnent lâimpression de devenir la pire version de toi-mĂȘme⊠alors quâen rĂ©alitĂ©, tu es juste humain·e. Et que tu nâas aucune envie rĂ©elle de faire ces trucs-lĂ .
Non, tu nâes pas dangereuse (mĂȘme si ton cerveau essaie de te faire croire lâinverse)
Le cerveau peut te balancer des pensĂ©es cheloues, ultra dĂ©rangeantes, parfois mĂȘme des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, mais ce nâest pas toi. Câest ton anxiĂ©tĂ©, ton mental en surcharge, (parfois le signal dâun trouble psychologique obsessionnel qui tente de sâexprimer). Et non, ce nâest pas « pathologique » dans le sens flippant du mot : câest une rĂ©action mentale intense Ă une pĂ©riode de ta vie oĂč tout part en vrille, notamment quand tu viens de devenir mĂšre.
Ce genre de pensĂ©e intrusive, excessive, choquante, touche surtout les personnes anxieuses, perfectionnistes, parfois dĂ©pressives, souvent hypersensibles, en mode compulsif sur leur besoin de tout contrĂŽler. Et si ça te concerne, sache que tu nâes pas folle. Tu es humaine, Ă©puisĂ©e, en train de souffrir mentalement dans un monde qui ne reconnaĂźt pas la matrescence et la maternitĂ© rĂ©elle, avec ses tempĂȘtes invisibles.
Tu penses Ă commettre lâimpensable ? Ce nâest pas dangereux tant que tu nâas aucune envie rĂ©elle de le faire. Les phobies dâimpulsion sont Ă©go-dystoniques : elles vont Ă lâencontre de ce que tu es. Elles peuvent se dĂ©clencher brutalement dans le post-partum, ou plus tard, souvent sous lâeffet de fatigue chronique, de charge mentale extrĂȘme, ou dâun fond traumatique refoulĂ©.
Ce qui est encore plus angoissant ? Ces pensĂ©es arrivent souvent quand tu es seule, face Ă ton bĂ©bĂ©, Ă un moment oĂč tu devrais soi-disant rayonner de bonheur. Et au lieu de ça, ton cerveau envoie des signaux de dĂ©tresse. Tu paniques et tu culpabilises Ă mort.
Ce que ça dit de toi ces phobies d’impulsion (et câest plutĂŽt rassurant)
Tu veux la vĂ©ritĂ© ? Si tu souffres autant, câest que tu tiens justement Ă ne faire de mal Ă personne. Câest ton cĆur qui hurle sous la pression. Câest ton systĂšme nerveux qui implose. Et tu nâes pas un cas isolĂ© : des milliers de personnes souffrant de troubles mentaux, de santĂ© mentale pĂ©rinatale, de phobies dâimpulsion, vivent ça tous les jours.Â
Si tu vis une phobie dâimpulsion, câest parce que tu ressens fort. Parce que tu aimes fort. Et que tu as un niveau dâexigence envers toi-mĂȘme qui pourrait nourrir dix personnes. Alors non, tu nâes pas foutu·e. Tu nâes pas dangereux·se. Tu es juste Ă©puisé·e par ta propre vigilance, et ton cerveau sâest mis en alerte rouge.
Tu nâes pas faible. Tu vis un moment oĂč ton cerveau reconfigure ses circuits mentaux, oĂč tes repĂšres Ă©clatent. Et si ces pensĂ©es te terrifient, câest justement parce que tu nâes pas dangereuse. Tu es humaine, Ă©puisĂ©e, hyper sensible. Et tu mĂ©rites mieux que le silence.
Mais sache-le : ça se soigne. Ăa sâapaise. Tu nâas pas Ă vivre avec cette peur constante de toi-mĂȘme. Parles-en Ă ton ou ta thĂ©rapeute, il ou elle saura analyser ces pensĂ©es irrationnelles et poser un diagnostic.
Â
DâoĂč ça sort, ces pensĂ©es tordues ?
Le cocktail est bien connu : stress post traumatique, Ă©puisement, charge mentale, culpabilitĂ©, isolement, trouble anxieux, souvenirs traumatiques mal digĂ©rĂ©sâŠ
Ces pensĂ©es ne sont pas logiques. Ce sont souvent des rĂ©sidus dâĂ©vĂ©nements marquants, parfois anciens, parfois refoulĂ©s, qui sâinvitent dans le prĂ©sent Ă coups dâimages choquantes. Le cerveau anxieux fonctionne comme un radar dĂ©traquĂ© : il cherche des menaces partout, y compris Ă lâintĂ©rieur de toi.
Les phobies dâimpulsion ne tombent pas du ciel. Elles dĂ©barquent souvent quand tu viens de devenir mĂšre, au moment oĂč ton corps est rincĂ©, ton esprit en vrac, et ton Ă©quilibre mental complĂštement Ă poil. Ce moment prĂ©cis sâappelle la matrescence : une tempĂȘte identitaire, hormonale et Ă©motionnelle, aussi puissante que sous-estimĂ©e.
Dans ce climat intense, ta sensibilitĂ© anxieuse, ton besoin de contrĂŽle obsessionnel, et ta peur de mal faire peuvent dĂ©clencher un vrai feu dâartifice mental. Ajoute à ça la chute hormonale, la privation de sommeil, une naissance difficile ou un passĂ© traumatique, et tu obtiens un terrain fertile pour des rĂ©actions pathologiques â pas dans le sens dramatique, mais mĂ©dical. Ton cerveau fait ce quâil peut avec les moyens du bord, souvent en mode panique.
Et plus tu luttes contre ces pensĂ©es, plus elles prennent de la place. Câest lĂ que la psychothĂ©rapie, les thĂ©rapies comportementales, ou mĂȘme les exercices de relaxation peuvent tâaider Ă dĂ©samorcer la machine.
Comment diffĂ©rencier phobie dâimpulsion et vraie pulsion ?
Le grand critĂšre, câest le dĂ©sir. Dans une pulsion, tu veux passer Ă lâacte. Dans une phobie dâimpulsion, tu es terrorisé·e Ă lâidĂ©e mĂȘme de le faire. Tu ne ressens aucun plaisir, aucune envie, juste une peur incontrĂŽlable, souvent accompagnĂ©e dâattaques de panique, de tremblements, dâĂ©vitement ou de comportements de contrĂŽle compulsif.
Et franchement, rien que ça suffit Ă montrer que tu es du cĂŽtĂ© sain de la barriĂšre. Tu nâes pas en train de devenir « cinglé·e », tu es en rĂ©action Ă une charge mentale et Ă©motionnelle beaucoup trop intense.
Ce que les phobies dâimpulsion ne sont PAS (et câest important de le dire)
Non, ce nâest pas une pulsion incontrĂŽlable ni un signe de pathologie criminelle. Les phobies dâimpulsion, ce sont des pensĂ©es qui surgissent sans prĂ©venir, comme des pubs pop-up flippantes, et qui ne reflĂštent aucun dĂ©sir rĂ©el. Elles sont lâexpression dâun trouble anxieux, dâun stress post traumatique ou dâun terrain dĂ©pressif en sommeil. Et plus tu cherches Ă avoir le contrĂŽle, plus elles se pointent.
Tu crois ĂȘtre une bombe Ă retardement, alors quâen rĂ©alitĂ©, tu es juste atteint·e de peur excessive, celle quâon ne tâa jamais appris Ă gĂ©rer. Par peur de perdre pied, tu dĂ©veloppes des obsessions, des scĂ©narios en boucle, souvent amplifiĂ©s par ton hypervigilance. Tu commences Ă avoir peur de ta peur â et lĂ , on entre dans le cercle vicieux typique du trouble panique.
Pourquoi en parler maintenant, et pourquoi ici ?
Parce que trop de gens souffrent en silence, croyant ĂȘtre des monstres. Parce que les troubles psychologiques ne sont pas que dans les bouquins de psychiatrie. Parce que les personnes souffrant de phobies dâimpulsion sont souvent celles qui aiment le plus profondĂ©ment, mais qui ont trop peur de mal faire.
Et parce que chez Bonjour Ocytocine, on en a marre du vernis parfait sur la maternitĂ©. On veut du vrai. Du brut. Du sensible. Et du safe. Pas du glamour floutĂ© par des filtres Instagram pendant quâon crie en silence dans sa tĂȘte.
Câest ultra frĂ©quent (mĂȘme si personne nâen parle Ă voix haute)
Tu penses ĂȘtre seul·e Ă vivre ça ? Spoiler : des milliers de personnes souffrent en silence. Le plus souvent pendant la grossesse, le post-partum, ou Ă des moments de stress intense comme lâadolescence ou une phase de deuil.
On reçoit des tĂ©moignages tous les jours : des parents, des gens en psychothĂ©rapie, des personnes en dĂ©pression post-partum, des adultes sous antidĂ©presseurs ou anxiolytiques qui racontent leur combat quotidien contre ces pensĂ©es parasites. Et on va ĂȘtre claires : ce nâest ni honteux ni exceptionnel. Ce qui est flippant, câest de nâavoir personne Ă qui en parler sans ĂȘtre jugĂ©e.
Tu es peut-ĂȘtre hyper fonctionnelle dans ta vie, mais Ă©motionnellement tu souffres. Câest comme vivre avec un fond sonore dâangoisses constantes. Et tu sais quoi ? Câest normal de vouloir souffler.
Le plus cruel ? Tu es censĂ©e rayonner. Ătre « comblĂ©e ». Alors quâen vrai, tu luttes avec des pensĂ©es flippantes, des scĂ©narios absurdes, un mental saturĂ©. Et tout ça, câest invisible. La majoritĂ© des jeunes mĂšres qui en parlent le font trop tard, parce quâelles pensent que câest interdit de souffrir psychologiquement dans une maternitĂ© quâon leur a vendue comme lumineuse.
Comment gĂ©rer les phobies dâimpulsion quand elles sâinvitent sans prĂ©venir ?
Tu veux la vĂ©ritĂ© ? Il faut en parler. Ă un·e psy, Ă un proche, Ă un groupe de soutien. Les phobies dâimpulsion se soignent. Elles se comprennent. Elles se traversent.
Les thĂ©rapies cognitivo-comportementales, la psychothĂ©rapie dynamique, les approches centrĂ©es sur les traumatismes, la prise (si besoin) dâantidĂ©presseurs ou dâanxiolytiques sous suivi mĂ©dical â tout ça fait partie des ressources possibles. Et yâa zĂ©ro honte Ă les utiliser.
Tu peux aussi apprendre Ă accueillir ces pensĂ©es sans leur donner plus de pouvoir. Elles nâont pas Ă diriger ta vie. Tu peux choisir de ne plus avoir peur dâelles. Et petit Ă petit, elles perdront leur pouvoir.
En vrai, tâas pas besoin dâun exorcisme. Juste dâun espace safe et de vrais mots.
Les phobies dâimpulsion, câest pas un dĂ©lire marginal. Câest une vraie expĂ©rience mentale qui touche des milliers de personnes, souvent en silence. Et surtout, ça nâa rien Ă voir avec une pulsion criminelle ou une maladie psychiatrique grave. Tu peux avoir des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, flipper Ă lâidĂ©e de le laisser tomber, de lâĂ©touffer, de lui faire du mal… sans jamais vouloir le faire. Et câest lĂ toute la complexitĂ©.
Si tu vis ça, câest pas que tu es « folle » ou en train de sombrer dans un trouble mental. Câest peut-ĂȘtre que tu traverses un post-partum chargĂ©, un burnout maternel, un Ă©pisode de trouble anxieux, de dĂ©pression postnatale, ou mĂȘme un trouble obsessionnel compulsif encore non diagnostiquĂ©. Peut-ĂȘtre que ton corps a encaissĂ© un traumatisme obstĂ©trical, que ton cerveau dĂ©clenche des signaux de dĂ©tresse. Ou peut-ĂȘtre que tu es simplement Ă©puisĂ©e, en surcharge sensorielle, et que ton anxiĂ©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ©e prend le volant.
Rien de tout ça ne fait de toi une mauvaise mÚre.
Au contraire : ce que tu ressens prouve à quel point tu tiens à ton bébé. Les personnes souffrant de ce type de troubles mentaux sont souvent les plus attentionnées, les plus consciencieuses, les plus investies. Mais aussi les plus à risque de souffrir en silence, rongées par la honte.
Et câest exactement pour ça quâon doit parler des phobies dâimpulsion, des pensĂ©es bizarres avec bĂ©bĂ©, de la matrescence, de lâangoisse postnatale, des troubles psychologiques pĂ©rinataux, des attaques de panique, de la phobie sociale post-partum, de lâĂ©vitement obsessionnel, de lâhypervigilance parentale, du stress post traumatique, des crises dâangoisse silencieuses, de la culpabilitĂ© maternelle, du dĂ©sĂ©quilibre Ă©motionnel, des peurs irrationnelles, des symptĂŽmes anxieux, de la pression sociale autour de la maternitĂ©. Tout ça. Sans filtre.
Parce que tu mĂ©rites plus quâun « ça va passer ». Tu mĂ©rites une vraie Ă©coute, un accompagnement adaptĂ©, et surtout : quâon arrĂȘte de mĂ©dicaliser ton humanitĂ©. Les phobies dâimpulsion, ça se comprend. Ăa se traite. Et surtout, ça ne te dĂ©finit pas.
Et concrĂštement, on fait quoi aprĂšs avoir lu cet article ?
Tu fermes les onglets flippants. Tu arrĂȘtes de te diagnostiquer Ă coups de forums anonymes. Tu nâes ni seul·e, ni bizarre, ni fichu·e. Si tu veux aller plus loin, chez Bonjour Ocytocine, on tâa concoctĂ© des ressources sur la santĂ© mentale pĂ©rinatale qui nâĂ©dulcorent rien ! Mamabirth c’est du vrai, du safe, du fĂ©ministe, et surtout : du soutenant.
Tu cherche un accompagnement qui parle VRAIMENT de maternitĂ© ? Nous parlons de tout, y compris de ce que la sociĂ©tĂ© veut planquer sous le tapis. Parce que câest lĂ que le pouvoir commence : dans les mots quâon ose dire.
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âąÂ Burnout parental : couple postpartum au bout du rouleau !
Rejoins le programme Motherhood đ„
On ne va pas te promettre un parcours sans embûches, mais avec Motherhood,
tu auras tout ce quâil faut pour naviguer ta grossesse sans stress ni conseils bidons.
PrĂȘte Ă vivre cette aventure autrement ? DĂ©couvre Motherhood đ
Le blog Bonjour Ocytocine, câest une mine dâinfos et de conseils pour tâaccompagner dans lâaventure de la maternitĂ©. Mais on pose ça lĂ tout de suite : ça ne remplace pas lâavis dâun pro de la santĂ©. Alors si un doute te trotte en tĂȘte, ou si ton bĂ©bĂ© te semble patraque, ne joue pas aux devinettes, consulte sans attendre. En effet, ton gĂ©nĂ©raliste, ton pĂ©diatre ou un spĂ©cialiste sont justement lĂ pour ça. Si câest toi qui ne te sens pas au top, mĂȘme rĂ©flexe : prends rendez-vous avec ton obstĂ©tricien ou ta sage-femme ! Et si jamais ton mĂ©decin est injoignable et que ça devient trop stressant ? Direction les urgences, sans hĂ©siter. Quand il sâagit de la santĂ©, mieux vaut un « fausse alerte » quâun « jâaurais dĂ» y aller plus tĂŽt ».
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tu auras tout ce quâil faut pour naviguer ta grossesse sans stress ni conseils bidons.
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Le blog Bonjour Ocytocine, câest une mine dâinfos et de conseils pour tâaccompagner dans lâaventure de la maternitĂ©. Mais on pose ça lĂ tout de suite : ça ne remplace pas lâavis dâun pro de la santĂ©. Alors si un doute te trotte en tĂȘte, ou si ton bĂ©bĂ© te semble patraque, ne joue pas aux devinettes, consulte sans attendre. En effet, ton gĂ©nĂ©raliste, ton pĂ©diatre ou un spĂ©cialiste sont justement lĂ pour ça. Si câest toi qui ne te sens pas au top, mĂȘme rĂ©flexe : prends rendez-vous avec ton obstĂ©tricien ou ta sage-femme ! Et si jamais ton mĂ©decin est injoignable et que ça devient trop stressant ? Direction les urgences, sans hĂ©siter. Quand il sâagit de la santĂ©, mieux vaut un « fausse alerte » quâun « jâaurais dĂ» y aller plus tĂŽt ».