Quand la vie nous joue des tours :
l’histoire d’un baby-blues improbable
Quand la vie nous joue des tours : l’histoire d’un baby-blues improbable
Interview avec Sarah, baby-blues Survivor
Sarah, a vécu plusieurs grossesses sans jamais connaître le baby-blues. Ça a toujours été « impeccable », comme elle dit. Sarah, raconte-nous ce qui s’est passé cette fois-ci ?
Sarah : Tout a commencé au début de l’été dernier, j’étais en train de courir à droite à gauche pour mes préparatifs de vacances. Là j’ai commencé à me sentir vraiment mal avec des épisodes de fatigue, nausée, diarrhée… qui venaient, et repartaient sans arrêt. Ça ne m’inquiétait pas, avec mes deux enfants en bas-âge je pensais qu’ils m’avaient refilé un virus de la crèche galère à ses débarrasser. Sauf que ça s’éternisait et à ma troisième visite chez la médecin, elle a fini par douter et me prescrire un test de grossesse. Honnêtement j’étais pas convaincue parce que mes règles venaient justement de se terminer…
Et donc tu l’as quand-même fait ce test ?
Sarah : Oui ! J’étais curieuse et j’étais malade sans arrêt, il fallait bien éliminer des pistes. J’ai eu le résultat l’après-midi même, je l’ai relu 10 fois : positif ! Je n’y croyais pas, j’étais sous le choc, il y avait cette petite voix au fond de moi qui se disait que ça allait chambouler notre vie mais j’ai réalisé qu’au fond je le voulais ce troisième bébé. Alors j’ai filé à la pharmacie pour confirmer le résultat par un test urinaire. Et là, bam ! Négatif. Le début de la descente pour moi…
Autant d’émotions contradictoires le même jour, c’est dingue. Et ensuite, ça a pris un tournant différent ?
Sarah : Oui, complètement. On m’a fait faire une échographie pour exclure l’hypothèse de la grossesse extra-utérine qui peut être très dangereuse. En fait, c’était une fausse couche. Mon cœur s’est effondré. Je me suis retrouvée face à une chute d’hormones monumentale. C’est là que j’ai vécu mon premier baby-blues. Une vraie déferlante d’émotions.
Ça a dû être dur à gérer…
Sarah : Un des pires moment de ma vie ! J’ai ressenti un mal-être profond. J’étais triste, j’avais l’impression de sombrer, et je craignais vraiment de tomber en dépression. C’était tellement intense que j’ai passé trois jours à pleurer. J’étais tellement en décalage avec mon conjoint qui, lui, très pragmatique, pensait que c’était une bonne chose, vu que nos enfants étaient encore petits et que nos vies étaient déjà chaotiques après les deux premiers post-partum.
Ce doit être difficile de se sentir incomprise à ce moment-là…
Sarah : Horrible ! On se sent si seule dans ces moments-là, surtout quand l’autre ne partage pas nos émotions. Ça fait bizarre de réaliser qu’on peut vivre un baby-blues après deux grossesses passées sans avoir rencontré le moindre soucis. J’avais cette image de moi-même comme d’une femme forte et invincible, et pourtant, ça m’est tombé dessus comme un couperet.
Quel conseil donnerais-tu à celles qui traversent une situation similaire ?
Sarah : D’abord, ne prenez pas ça à la légère. Ça peut arriver à n’importe qui, même aux plus solides d’entre nous. Il est essentiel de se donner le droit de ressentir ces émotions. Si tu te sens submergée, parle à quelqu’un. Que ce soit une amie, une professionnelle, ou même une communauté de mamans. Ne reste pas seule avec ça.
Et qu’est-ce qui a fonctionné pour toi pour t’en sortir ?
Sarah : Pour moi, c’était vraiment le fait de parler de mes émotions à ma meilleure amie qui était passé par là. J’ai aussi pris le temps de me reconnecter avec mes enfants, de les câliner et de leur faire des activités. En parler à ma médecin été très libérateur. Et surtout, je me suis rappelée qu’on a toutes le droit de flancher, et que toute fausse-couche est légitime : au bout de 3 mois de grossesse comme à quelques semaines seulement.
Interview avec Sarah, baby-blues Survivor
Sarah, a vécu plusieurs grossesses sans jamais connaître le baby-blues. Ça a toujours été « impeccable », comme elle dit. Sarah, raconte-nous ce qui s’est passé cette fois-ci ?
Sarah : Tout a commencé au début de l’été dernier, j’étais en train de courir à droite à gauche pour mes préparatifs de vacances. Là j’ai commencé à me sentir vraiment mal avec des épisodes de fatigue, nausée, diarrhée… qui venaient, et repartaient sans arrêt. Ça ne m’inquiétait pas, avec mes deux enfants en bas-âge je pensais qu’ils m’avaient refilé un virus de la crèche galère à ses débarrasser. Sauf que ça s’éternisait et à ma troisième visite chez la médecin, elle a fini par douter et me prescrire un test de grossesse. Honnêtement j’étais pas convaincue parce que mes règles venaient justement de se terminer…
Et donc tu l’as quand-même fait ce test ?
Sarah : Oui ! J’étais curieuse et j’étais malade sans arrêt, il fallait bien éliminer des pistes. J’ai eu le résultat l’après-midi même, je l’ai relu 10 fois : positif ! Je n’y croyais pas, j’étais sous le choc, il y avait cette petite voix au fond de moi qui se disait que ça allait chambouler notre vie mais j’ai réalisé qu’au fond je le voulais ce troisième bébé. Alors j’ai filé à la pharmacie pour confirmer le résultat par un test urinaire. Et là, bam ! Négatif. Le début de la descente pour moi…
Autant d’émotions contradictoires le même jour, c’est dingue. Et ensuite, ça a pris un tournant différent ?
Sarah : Oui, complètement. On m’a fait faire une échographie pour exclure l’hypothèse de la grossesse extra-utérine qui peut être très dangereuse. En fait, c’était une fausse couche. Mon cœur s’est effondré. Je me suis retrouvée face à une chute d’hormones monumentale. C’est là que j’ai vécu mon premier baby-blues. Une vraie déferlante d’émotions.
Ça a dû être dur à gérer…
Sarah : Un des pires moment de ma vie ! J’ai ressenti un mal-être profond. J’étais triste, j’avais l’impression de sombrer, et je craignais vraiment de tomber en dépression. C’était tellement intense que j’ai passé trois jours à pleurer. J’étais tellement en décalage avec mon conjoint qui, lui, très pragmatique, pensait que c’était une bonne chose, vu que nos enfants étaient encore petits et que nos vies étaient déjà chaotiques après les deux premiers post-partum.
Ce doit être difficile de se sentir incomprise à ce moment-là…
Sarah : Horrible ! On se sent si seule dans ces moments-là, surtout quand l’autre ne partage pas nos émotions. Ça fait bizarre de réaliser qu’on peut vivre un baby-blues après deux grossesses passées sans avoir rencontré le moindre soucis. J’avais cette image de moi-même comme d’une femme forte et invincible, et pourtant, ça m’est tombé dessus comme un couperet.
Quel conseil donnerais-tu à celles qui traversent une situation similaire ?
Sarah : D’abord, ne prenez pas ça à la légère. Ça peut arriver à n’importe qui, même aux plus solides d’entre nous. Il est essentiel de se donner le droit de ressentir ces émotions. Si tu te sens submergée, parle à quelqu’un. Que ce soit une amie, une professionnelle, ou même une communauté de mamans. Ne reste pas seule avec ça.
Et qu’est-ce qui a fonctionné pour toi pour t’en sortir ?
Sarah : Pour moi, c’était vraiment le fait de parler de mes émotions à ma meilleure amie qui était passé par là. J’ai aussi pris le temps de me reconnecter avec mes enfants, de les câliner et de leur faire des activités. En parler à ma médecin été très libérateur. Et surtout, je me suis rappelée qu’on a toutes le droit de flancher, et que toute fausse-couche est légitime : au bout de 3 mois de grossesse comme à quelques semaines seulement.